Doc'Moments

Les métiers de l’information et de la documentation sont particulièrement touchés aujourd’hui par ce phénomène appelé de plus en plus communément infobésité. Face à la prolifération anarchique de l’information, les outils de veille peuvent être adaptés à des fins de filtrage et d’amaigrissement du flux informationnel. Après avoir brossé rapidement les différentes étapes de la veille et de son contexte historico-géographique, l’oratrice présentera la recette et les bénéfices d’un système de veille informationnelle adapté aux besoins. Une recette pimentée d’astuces pratiques pour laisser aux participants l’occasion d’échafauder les principes de leur système de veille idéal.

Spécialisée en veille juridique, Michèle Orban est chargée de veille indépendante, consultante et formatrice en veille informationnelle. Secrétaire générale de l’ABD-BVD, elle a également le plaisir d’enseigner à la Haute École Groupe « ICHEC – ISFSC » ainsi qu’à la Haute Ecole Bruxelles Brabant (IESSID).

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Comprendre et gérer la crise médiatique

Les organisations sont, aujourd’hui plus qu’hier,  exposées à des crises et en particuliers à des crises médiatiques. En effet, la dépendance technologique, l’appréhension des entreprises et des institutions dans l’espace public, le développement des médias numériques et en particulier la modification de la temporalité médiatique tendent à renforcer le risque de crises. Comment se développe et se propage une crise dans les médias et en particulier sociaux ? Comment anticiper les facteurs de crises ? Comment être prêt lorsque survient une crise ? Tels sont les points que nous aborderons lors de cette conférence.
Pr. Elise Le Moing – Maas est enseignant-chercheur, Présidente de la section Relations Publiques de l’Institut des Hautes Études des Communications Sociales (IHECS)

Nicolas Vanderbiest est le fondateur et directeur des opérations de l’agence Saper Vedere, agence de communication spécialisée dans l’analyse des réseaux sociaux, la communication sensible et la communication de crise.

 

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Fake news : Rumeurs ou bruissements sur Internet

Julien Lecomte, Titulaire du Master et de l’Agrégation en Information et communication, Auteur de Médias : influence, pouvoir et fiabilité et coauteur de Médias et informations : 40 activités pédagogiques pour le secondaire, ainsi que du site Philomedia.be, Professeur invité à l’IHECS.

Désinformation, mésinformation, fake news… De nombreux termes sont utilisés pour faire référence à la circulation de propos fallacieux, biaisés ou encore idéologiquement orientés.

La problématique de l’évaluation de la fiabilité d’un document n’est pas neuve, mais elle se pose avec une force nouvelle en regard de l’ampleur de la propagation de contenus manifestement faux, ainsi que de leur prise en considération médiatique et politique.

Dans cette conférence, nous aborderons les dynamiques sociales et affectives qui contribuent à la circulation des fake news. Un mensonge poserait-il problème s’il n’y avait personne pour y croire ou le relayer ? En effet, la valeur première de la consommation ou de la diffusion d’un message n’est pas toujours sa véracité. Nous passerons en revue certains modes de fonctionnement communicationnels qui dissonent parfois avec les « bonnes pratiques » info-documentaires.

Dans ce contexte, quelle place peuvent prendre – voire revendiquer – les professionnels de l’information et de la documentation ? Comment concilier les usages « naturels » avec une pratique « contrôlée » et experte ? Comment développer les compétences de chacun dans l’évaluation critique de l’information ?

Le support au fair open access à la KU Leuven

Demmy Verbeke, Directeur de la Bibliothèque Artes de la KU Leuven

Nous devons nous demander pourquoi nous soutenons l’open access : notre but principal est-il de fournir un accès libre et non restreint aux résultats de la recherche scientifique à chaque personne qui pourrait être intéressée, ou s’agit-il de changer le modèle actuel de communication scientifique, parce que nous le jugeons inefficace et également trop cher ? Si notre but principal est d’assurer l’ouverture la plus large possible des résultats de la recherche scientifique, il semble qu’il y ait peu de raisons de se séparer des éditeurs traditionnels, qui devraient – passée la résistance initiale – se montrer des partenaires volontaires aussi longtemps que les institutions académiques sont disposés à continuer à payer de la même manière. En revanche, si l’intention est d’introduire un nouveau modèle de communication scientifique, qui fonctionne selon des standards liés aux coûts effectifs, il semble peu probable que les institutions atteignent ce résultat avec les mêmes partenaires, qui ont travaillé dans une logique commerciale pendant des décennies.

Cette présentation propose une analyse des modèles économiques actuels en matière d’open access. L’orateur explique le raisonnement qui a motivé la KU Leuven à étendre son soutien de l’open access vert au soutien du fair open access d’or, à but non lucratif. Le fonctionnement quotidien du Fonds Fair Open Access de la KU Leuven sera discuté.

Présentation en anglais.

 

La digitalisation dans les Bibliothèques de la KU Leuven : vers une politique d’open images

Bruno Vandermeulen, responsable de la Digitalisation et de la fourniture de documents – Services de la bibliothèque

Ces dernières années, les Bibliothèques de la KU Leuven ont investi dans le développement d’une gestion forte en matière de digitalisation. Il en a résulté des projets qui ont été fortement remarqués comme Magister Dixit ou Lovaniensia, une participation à des projets de recherche comme RICH ou Fingerprint et le lancement de la plateforme de publication expo.bib.kuleuven.be.

En plus de la focalisation sur la qualité à travers le processus de digitalisation, un accès convivial aux données devient de plus en plus important. C’est ce qui a mené à l’implémentation de plateformes comme Mirador viewer. Actuellement, l’implémentation pratique d’une politique d’open images se trouve dans la phase de finalisation.

Présentation en néerlandais

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Une après-midi de découverte. Documentation, outils de recherche et de valorisation des collections du Centre d’Etude Guerre et Société (CegeSoma) et du Service Archives des Victimes de la Guerre (SVG).

C’est en décembre 1967 que le Centre de Recherches et d’Etudes historiques de la Seconde Guerre mondiale a vu le jour. Devenu entre-temps le CegeSoma et intégré au sein des Archives de l’Etat depuis le 1er janvier 2016, il forme aujourd’hui sa 4e Direction opérationnelle et est une institution de référence pour l’étude de la Belgique et des pays voisins au 20e siècle, appréhendée plus spécialement sous l’angle des deux conflits mondiaux.

Il a pour mission de recueillir, conserver, exploiter et mettre à disposition des archives et de la documentation portant sur des périodes de tensions et de ruptures politiques, sociales, culturelles ou économiques du siècle passé.

A côté de l’exploitation de ses collections d’archives, ouvrages, périodiques, photographies, affiches, documents sonores et audiovisuels, … le CegeSoma mène des recherches académiques et d’histoire publique.

Il organise également des journées d’études et des colloques nationaux et internationaux et publie régulièrement des ouvrages ainsi qu’une revue scientifique illustrée (la Revue belge d’Histoire contemporaine) et une Newsletter mensuelle.

Le Service Archives des Victimes de la Guerre, créé après la Seconde Guerre mondiale, intégré au sein des Archives de l’Etat depuis le 1er janvier 2018, et dont les collections complètent remarquablement celles du CegeSoma, est situé dans le même bâtiment. Les deux services entendent aujourd’hui répondre au mieux aux nouveaux défis de l’avenir.

Orateurs :
* Mathieu Roeges, historien, chercheur (projet UGESCO) au CegeSoma
* Alain Colignon, historien, responsable de la Bibliothèque du CegeSoma
* Chantal Kesteloot, historienne, responsable Histoire publique au CegeSoma
* Alexandra Matagne : historienne, chef de service au SVG
* Gert De Prins : historien, chef de service au SVG

* Présentation du CegeSoma et du SVG, de leurs collections et outils de recherche, questions-réponses
* Visite guidée de la bibliothèque et des dépôts d’archives

Documenter le spectacle, un art éphémère

Les arts du spectacle ne durent que le temps des représentations. Ensuite, il ne nous en reste que des souvenirs. « Dieu merci, notre art ne dure pas. Au moins n’ajoutons-nous rien au bric-à-brac des musées » écrit le metteur en scène Peter Brook. Néanmoins, des documentalistes, bibliothécaires et archivistes s’évertuent à documenter cette discipline artistique, et à en garder des traces… Ce Doc’Moment sera consacré à une meilleure compréhension de cette entreprise qui, du fait de sa spécificité, interroge tout particulièrement le métier de documentaliste.Y seront notamment abordées, la documentation dans un objectif promotionnel, la problématique de la collecte des captations filmées, la création d’outils pour encourager les compagnies de théâtre et de danse à documenter elles-mêmes leurs créations, la conservation des archives…

Vous retrouverez ci-dessous les présentations:

  • Traces et mémoire des pratiques théâtrales et dramaturgiques par Francoise Lamoureux, spécialiste en gestion d‘information et des connaissances (Centre de documentation Théâtre de La Bellone)
    Exposition du projet de La Bellone, lieu dédié à la recherche et à la réflexion, en d’autres mots un outil de dramaturgie, pour la communauté du secteur des arts scéniques. Présentation des collections et des services proposés par le Centre de documentation afin de soutenir ce projet en conservant les documents et les traces en lien avec la recherche et l’étude des pratiques théâtrales et dramaturgiques. Françoise Lamoureux est spécialiste en gestion d‘information et des connaissances depuis une quinzaine d’années dans différents secteurs dont celui des arts de la scène. Elle a développé et géré différentes applications de gestion d’information (web, base de données) et a également analyser, résumer, cataloguer et diffuser de l’information pertinentes à différents groupes d’utilisateurs via des intranets, des newsletters ou des groupes de diffusion.

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  • TRACKS, Boîte à outils & Lignes directrices pour la conservation des archives et des collections dans le secteur artistique, par Bart Magnus, ASBL PACKED (Centre d’Expertise pour le Patrimoine numérique).

    TRACKS, Boîte à outils & Lignes directrices pour le traitement des archives et collections dans le secteur artistique, a été créée à l’initiative du gouvernement flamand pour informer et guider ce secteur spécifique dans la conservation de ses archives et collections. TRACKS résulte d’une collaboration de différents partenaires ayant chacun leur expertise, ainsi qu’on peut le voir dans le site web (www.projecttracks.be) qui offrent des services adaptés et spécifiques à ce secteur particulier.

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  • Archiver le théâtre ou comment garder les traces d’un art éphémère par Vincent Radermecker (historien-archiviste), Kosta Siskakis (archiviste spécialisé en gestion des photographies et numérisation) et Dominique Dewind (documentaliste-archiviste et enseignante), section « Théâtre » des Archives et Musée de la Littérature (AML).

    Les Archives & Musée de la Littérature ont pour mission de conserver les archives littéraires et dramatiques, et par extension du spectacle. Face à la difficulté de rendre une image objective d’un spectacle du passé, notamment parce que le théâtre est un art vivant qui met en coprésence les acteurs et le public, la section théâtre tente de rassembler des traces multiples : archives diverses, photos, captations, maquettes, témoignages, informations factuelles…

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  • Le patrimoine audiovisuel à La Monnaie par Sybille Wallemacq, collaboratrice Archives audiovisuelles au Théâtre Royal de la Monnaie.

    L’identification, la numérisation, la conservation et l’accessibilité du patrimoine audiovisuel du Théâtre Royal de la Monnaie font partie des grands projets actuels du service des Archives. Quelles sont les spécificités de ce patrimoine ? Quel a été le parcours de la Monnaie dans la gestion de ce patrimoine ? Entre théorie et pratique, la Monnaie partage son expérience.

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Documentalistes, bibliothécaires : tous entrepreneurs ?

Chaque professionnel de l’information se reconnaît dans ce métier pour diverses raisons (amour du métier, lien avec le public, métier de service…) et une appartenance forte à une profession. Le côté créatif est un facteur attractif également car, même si le métier est « réglementé » et suit des normes et des standards qui lui sont propres, il est – encore – possible de créer, d’inventer et d’innover. Il n’est donc pas très éloigné d’une certaine idée de l’entrepreneuriat, il en est même proche. Si les décideurs et les managers parlent de profit, de rentabilité, de retour sur investissement, les professionnels de l’information parlent de « retour positif à la société ». A côté des services traditionnels d’une bibliothèque, il y a place pour un ensemble de services et de prestations documentaires ou d’information qui s’avèrent utiles voire essentiels à la société. Le marchand et le non-marchand sont complémentaires.

Orateurs:
Clotilde Vaissaire-Agard, consultante et formatrice en information-documentation (CF2ID), éditrice (Editions KLOG). Site https://www.editionsklog.com/
Jean-Philippe Accart, directeur de la Bibliothèque et Archives Ecole hôtelière de Lausanne (Suisse), auteur, conférencier. Site https://www.jpaccart.ch/

Vous retrouverez ci-dessous leur présentation:

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La normalisation au service des stratégies d’archivage électronique

Pour les consommateurs, la conformité à une norme signifie que le produit ou le service possède un certain nombre de caractéristiques en matière de sécurité, de qualité, de facilité d’utilisation ou d’environnement. La gestion de l’information trouve également dans la normalisation un cadre de référence. Comment garantir que vous gérez correctement le bon type et les bons volumes d’informations ?

Johan Haelterman (Bureau de Normalisation – NBN) nous a proposé une introduction à la normalisation. Que sont les normes ? Comment sont-elles développées ?
Quelle est leur la valeur ajoutée pour les institutions et les entreprises ?
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Laurence Maroye (Université Libre de Bruxelles – ISO TC46/SC11) nous a proposé une présentation sur la normalisation et gestion de l’information. Comment les normes peuvent-elles aider les entreprises et les institutions à gérer l’information de manière efficace et légale ? Quelle est la valeur ajoutée de l’application des normes pour la gouvernance de l’information ?

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L’usage d’articles de presse par le documentaliste

 

Dorien Taeymans, Associate, Liedekerke Wolters Waelbroeck Kirkpatrick
Bernard Vanbrabant, Chargé de cours à l’Université de Liège et Of-Counsel, Liedekerke Wolters Waelbroeck Kirkpatrick

La salle de lecture Journaux et Médias contemporains de la Bibliothèque royale vient de subir une rénovation. À cette occasion, nous nous sommes penchés sur les relations actuelles qu’entretiennent presse et droit d’auteur. Dans nos pratiques professionnelles, que pouvons-nous encore faire avec l’information et les documents provenant d’une source de presse ? Leur traitement est-il différent selon qu’ils proviennent d’une source papier ou électronique, et selon l’activité de l’entreprise ou de l’organisation pour laquelle nous travaillons ?
Deux spécialistes de la propriété intellectuelle et des nouvelles technologies ont introduit la problématique et ont répondu à nos interrogations.

Vous pouvez retrouver leur présentation ci-dessous:

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L’IRPA, créé en 1948, fait partie des dix établissements scientifiques relevant des compétences du ministère de la Politique scientifique fédérale. Il se consacre à l’inventaire, l’étude scientifique, la conservation et la valorisation des biens artistiques et culturels du pays. Chargé d’une mission de recherche et de service au public, il constitue un instrument unique pour le patrimoine de notre pays, tant mobilier qu’immobilier.

Trois départements associent historiens de l’art, photographes, chimistes, physiciens et conservateurs-restaurateurs. La confrontation de leurs observations donne la possibilité de rassembler des données de référence et d’étudier les œuvres sous des angles divers : leur composition, leur évolution, le vieillissement des matériaux et les moyens d’y remédier. Tout traitement de restauration se basera sur cette pré-étude approfondie.

Leurs spécialistes prodiguent des conseils aux chercheurs, gestionnaires de collections publiques et collectionneurs privés. L’Institut met également à la disposition du public une impressionnante infothèque. Véritable centre de documentation sur le patrimoine artistique de toute la Belgique, cette infothèque regroupe une photothèque qui compte, à l’heure actuelle, un peu plus d’un million de photographies, une bibliothèque spécialisée en histoire de l’art, le fonds documentaire du Centre des Primitifs flamand et les archives des dossiers scientifiques de l’Institut.

Lors de la visite guidée, les participants ont eu l’occasion de découvrir les ateliers de restauration, le laboratoire, l’imagerie scientifique et bien sûr l’infothèque, les archives et la cellule digit.

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