Cahiers de la Documentation 2019/1 (mars 2019)

Éditorial

Depuis que j’ai repris la coordination des Cahiers en 2017, c’est la première fois que je prends la plume (ou plutôt, le clavier) en tant que rédacteur en chef d’un numéro. Eh oui, vous le savez bien, chères et chers collègues : nos métiers, à vocation sociale et/ou technique, nous amènent souvent à porter plusieurs casquettes. Nous le faisons par nécessité bien sûr, mais aussi parce que nous y trouvons une forme de satisfaction, pour rendre service principalement. C’est mon cas aussi aujourd’hui.

Après les Cahiers spéciaux « War & Peace & Documentation » proposés en décembre 2018, et pour lesquels je remercie encore vivement le comité éditorial ayant œuvré d’arrache-pied sur ce numéro, voici pour commencer 2019 un numéro un peu plus léger.

Nous commençons par un article très intéressant sur l’open access, écrit par le Dr Demmy Verbeke des Bibliothèques de la KU Leuven. Ensuite, comme promis dans les Cahiers 2018/3 de septembre, vous pourrez lire la seconde et dernière partie du long mais néanmoins passionnant article de Siham Alaoui sur l’usage d’un SIGB au Maroc, richement illustré par des tableaux.

À la mi-octobre 2018, le Réseau Bruxellois de Documentation Santé (RBDSanté) a organisé une matinée d’étude intitulée « Les nouveaux usages en matière d’information-documentation santé », dont un compte-rendu écrit par Juliette Vanderveken a été publié dans la revue Éducation Santé. Il est ici reproduit avec l’aimable autorisation de l’auteure et de la revue.

Enfin vous retrouverez vos rubriques habituelles. Je vous souhaite une bonne lecture, au plaisir de vous croiser prochainement.

Samuel PIRET
Coordinateur des Cahiers de la Documentation

 

Niet alle goud blinkt: profit versus non-profit Open Access

Demmy VERBEKE, Hoofd Artes

En Belgique, l’Accès ouvert (AO) passe principalement par la Voie verte, donc par l’autoarchivage des copies d’archives d’articles scientifiques. Étant donné qu’il s’agit souvent de versions moins précieuses qui sont publiées un peu après les versions commerciales, cette approche ne constitue pas un véritable défi pour le mode de publication traditionnel. En outre, des monographies et des recueils en Voie verte passent généralement inaperçus. La Voie dorée offre une solution potentielle, tant pour les articles que pour les livres : les auteurs scientifiques publient alors immédiatement en AO. Or le grand danger de ce modèle est qu’il soit exploité commercialement, l’AO étant alors certes assuré, mais à un prix très élevé pour les auteurs et/ou les institutions pour lesquelles ils travaillent. Il existe cependant une forme d’AO doré qui exclut une telle exploitation commerciale, à savoir l’AO doré équitable. Depuis 2018, la KU Leuven soutient cette forme d’AO à but non lucratif via le Fonds de la KU Leuven pour l’AO équitable.

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Étude de l’utilisabilité d’un système intégré de gestion de bibliothèque (SIGB) : le cas d’une bibliothèque spécialisée d’une organisation publique marocaine (2ème partie)

Siham ALAOUI, Étudiante au doctorat, département des sciences historiques, Université Laval, Québec, Canada

De nos jours, on assiste à l’utilisation massive des technologies de l’information. Au Maroc, les projets d’informatisation des fonds documentaires se voient de plus en plus se répandre dans les bibliothèques. La réalisation de ces projets se fait par la mise en place des systèmes d’information documentaire dits les systèmes intégrés de gestion des bibliothèques (SIGB). Ceux-ci visent à automatiser les tâches des bibliothécaires. A l’issue du projet et du déploiement de ces SIGB, ces systèmes sont destinés à être utilisés par les employés des organisations. Néanmoins, l’utilisation de ces systèmes est remise en question : elle dépend d’un nombre de facteurs de perception individuelle à l’égard de ces systèmes. Cet article présente une étude exploratoire-descriptive de ces facteurs dans le contexte organisationnel marocain.

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Les nouveaux usages en matière d’information-documentation santé, des pistes de réflexion

Juliette VANDERVEKEN, Journaliste

La transformation digitale n’est pas un sujet nouveau pour les documentalistes. Au contraire, chargés d’aider les acteurs et le public à bien s’informer, ils font figure de pionniers en ayant pris ce virage très tôt via la création de bases de données, d’outils de veille, de portails d’information… Aujourd’hui pourtant, l’impact de cette évolution auprès des usagers est énorme. Dans un contexte de surabondance de l’information, de dématérialisation et de sentiment d’accès immédiat à celle-ci, force est de constater que les usages et pratiques ont évolué et que les frontières des métiers de l’information évoluent. Le Réseau Bruxellois de Documentation Santé (RBD Santé) a organisé une matinée d’étude avec les acteurs du secteur pour pousser la réflexion sur ces nouveaux usages et sur le (nouveau ?) rôle que peuvent endosser les acteurs de santé et les professionnels de l’information.

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