Cahiers de la Documentation 2008/1 (mars 2008)

cover2008-1_smallÉditorial

« Je suis venu te dire que je m’en vais » … C’est fini. Je ne serai plus rédacteur-en-chef des Cahiers de la Documentation. Désormais, mon collègue Guy Delsaut sera seul responsable de la ligne éditoriale du périodique de notre association. Contrairement à la chanson, mon départ ne se fait pas dans les larmes mais au contraire avec le sentiment du devoir accompli. Avec Guy, dont je souligne le remarquable travail depuis le jour où il a intégré l’équipe, nous avons pu donner à la publication un contenu de qualité et une nouvelle présentation. C’est donc sans regret et avec confiance que je lui cède définitivement les rênes d’un attelage que nous conduisions à deux depuis quelques numéros.

Entrée à l’ABD en 1973, j’ai été active pendant cette période des années 70, qui a vu l’éclosion des technologies numériques dans le champ de la documentation. J’ai eu la chance de travailler à cette époque avec de fortes personnalités dont plusieurs, hélas, nous ont déjà quittés. Après une longue période consacrée avant tout au travail dans une unité de documentation académique qui prenait d’année en année plus d’importance, je suis entrée au conseil d’administration de l’ABD au moment où Internet venait bouleverser les habitudes de travail des professionnels de la documentation. Ce fut à nouveau une période de découvertes, de diversification des orientations et des techniques ainsi que de contacts humains extrêmement enrichissants. Merci à mes collègues du conseil d’administration et à tous ceux qui ont compté pour moi pendant ces années qui furent aussi les dernières de ma vie professionnelle.

Mais ce n’est pas encore un adieu définitif, je reste membre de l’ABD et membre de l’équipe de rédaction des Cahiers. Nos futurs auteurs risquent encore fort de me rencontrer au tournant d’un texte parsemé de remarques de style car, pour moi, le langage reste la pierre angulaire de tout travail de documentation. Que les nouvelles technologies qui ouvrent l’espace et dévorent le temps, ne nous fassent pas oublier dans leur tourbillon que l’essentiel reste le message et que celui-ci passe d’abord par le langage.

Simone JÉRÔME

Outil d’extraction automatisée et en temps réel d’une bibliographie

Frédérique de RUITER, Master 2 Intelligence économique et territoriale
Arie de RUITER, Architecte de systèmes d’information
Charles-Victor BOUTET, Master 2 Dispositifs sociotechniques de l’information et de la communication, Université de Toulon – Institut Ingemedia
Luc QUONIAM, Professeur, Université de Toulon – Institut Ingemedia

Nous présentons dans les pages qui suivent un outil d’extraction automatisée de toutes les références bibliographiques basée sur une sélection de mots-clés et qui fonctionne à partir de la plupart des sites nationaux d’Amazon à travers le monde. Cet outil qui permet de paramétrer en amont et en temps réel l’extraction de l’information, le tri ainsi que son classement sur une base de données exploitable suivant les besoins de l’utilisateur se caractérise par l’absence de bruit dans les résultats obtenus du fait du choix des sites source.

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Van folksonomieën naar ontologieën

Céline VAN DAMME, Assistent Vakgroep MOSI, Vrije Universiteit Brussel

Le World Wide Web a vu l’apparition, ces dernières années, d’une nouvelle technique de catégorisation appelée « folksonomie ». Les internautes catégorisent les ressources Web avec leurs propres mots-clés ou « tags ». L’ensemble de ces tags résulte en une taxonomie plate ou folksonomie. Les chercheurs sont de plus en plus conscients de la valeur scientifique qui se cache derrière ce phénomène : d’une part, les folksonomies peuvent être enrichies grâce aux ressources Web et lexicales existantes et, d’autre part, les folksonomies constituent un terrain fertile pour la création de nouvelles ontologies.

Article rédigé suite à la conférence donnée par l’auteur dans le cadre de l’Inforum 2007, Le documentaliste 2.0 : un second regard sur les nouvelles technologies, organisé par l’Association Belge de Documentation, le 26 avril 2007, à Bruxelles.

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Donner du sens aux brevets : Typologie des utilisations de l’information brevets

Fabienne MONFORT-WINDELS, Responsable Information et veille, Sirris

Un premier article de cette série a illustré la dimension technique, administrative et juridique du document brevet. Un deuxième a indiqué l’intérêt d’utiliser les bases de données de brevets en temps que source d’information. La recherche dans ces bases peut viser plusieurs objectifs et selon les cas, on utilise l’information légale, technique ou commerciale qui y est contenue. On utilisera les données à des fins juridiques pour déterminer le statut légal d’un brevet ou d’une demande, les pays où s’étend la protection, le champ exact des droits du titulaire… Les informations techniques permettront de trouver des solutions à des problèmes sans s’engager dans des développements inutiles, de vérifier la nouveauté d’une idée, de faire un état de l’art ou d’évaluer les tendances futures, de définir un programme de R&D. Les brevets permettront aussi de suivre l’activité des concurrents, d’identifier les partenaires potentiels, d’évaluer l’étendue des marchés… Enfin, tous ces éléments de veille technologique et concurrentielle constitueront une aide aux choix stratégiques dans le cadre de l’innovation dans l’entreprise (intelligence économique).

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Het Nederlandse programma DARE 2003>06

Leo WAAIJERS, Programmamanager SURFshare, Stichting SURF

Keur der Wetenschap (assortiment de science), Promise of Science (promesse de la science) et HBO Kennisbank (banque de connaissance de l’enseignement professionnel supérieur) peuvent être considérés comme une représentation des résultats parlants du programme DARE 2003>2006. À terme, c’est cependant l’infrastructure réalisée qui est la plus importante car elle permet aux établissements néerlandais pour l’enseignement supérieur et la recherche d’être à même de fournir un accès ouvert simple et fiable aux résultats de recherche et au matériel d’enseignement. Dans une société basée sur la connaissance, cela devrait être la norme, certainement pour la connaissance développée avec des moyens publics. Les universités et les académiciens en semblent convaincus au vu, entre autres, du succès de la pétition Open Access du monde académique à la Commission européenne. L’infrastructure développée dans le contexte de DARE comprend des applications open source et des protocoles qui trouvent entre-temps leur chemin vers l’Europe, notamment via les projets DRIVER. Le nouveau programme SURF-share 2007>10 se fonde sur des « collaboratories » de scientifiques qui collaborent et y partagent leurs données, afin de mettre en circulation dans le futur leurs résultats dans des publications enrichies comprenant également leurs données de recherche, modèles et visualisation.

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