Cahiers de la Documentation 2009/2 (juin 2009)

cover2009-2_smallÉditorial

Comme vous le découvrirez en consultant le sommaire, ce nouveau numéro des Cahiers de la documentation est linguistiquement plus ou moins équilibré : trois articles en néerlandais, deux en français. C’est l’occasion de rappeler que l’ABD-BVD est une association nationale où se côtoient tant des Wallons que des Flamands ou des Bruxellois sans que cela n’ait jamais posé de problème communautaire. Ce caractère national n’est pourtant pas une solution de facilité : il faut traduire nos textes officiels, faire attention de ne pas favoriser une langue plutôt que l’autre et cela signifie aussi de se priver des subsides octroyées par les Communautés. Nous en tirons une certaine fierté et, finalement, par nature, nos métiers n’ont-ils pas vocation à dépasser les barrières linguistiques ?

Au niveau des Cahiers, nous nous efforçons donc de publier des numéros comprenant au moins un article dans chaque langue. Ce n’est malheureusement pas toujours possible. Cela dépend beaucoup de la disponibilité des auteurs que nous contactons. C’est la raison pour laquelle, le numéro précédent ne comportait aucun article en néerlandais. Nous nous en excusons.

Pour autant, nous restons dans une Belgique fédérale et nous pouvons aisément faire l’écho d’initiatives d’une communauté ou de l’autre. Le présent numéro s’ouvre d’ailleurs sur une initiative francophone, le portail de veille professionnelle, EchosDoc. Philippe Laurent, son initiateur et aussi ancien président de l’ABD-BVD, répond à nos questions.

Même si notre association a participé au projet, les deux articles suivants sont surtout le résultat d’une collaboration entre différentes associations flamandes qui ont mené une vaste enquête sur les compétences et dont ils nous livrent les résultats dans ces pages. Nous remercions d’ailleurs nos amis de la VVBAD d’avoir autorisé la reproduction de ces articles déjà publiés dans le Bibliotheek- en Archiefgids.

Beaucoup plus international, Jessy Scheldeman nous emmène dans les coulisses des cabinets d’avocats et nous expose l’implémentation du knowledge management dans les milieux juridiques.

Enfin, le feu, l’eau ou les champignons ne connaissent aucune frontière, même linguistique, et quand le Conseil Interuniversitaire de la Communauté Française (CIUF) organise une conférence sur les aléas de la conservation en bibliothèque, il invite tout naturellement l’Université de Gand, entre autres. Marylène Poelaert nous en fait le compte rendu.

Nous vous souhaitons une agréable lecture et un excellent été.

Guy DELSAUT

EchosDoc : Quand des professionnels de l’information informent les professionnels de l’information

Interview de Philippe LAURENT, Coordinateur, EchosDoc
Interview réalisée par Guy DELSAUT

EchosDoc, portail de veille destiné aux professionnels de l’I. & D., a vu le jour en 2005. Sa fréquentation n’a cessé de croître d’année en année depuis cette date, en faisant l’un des sites incontournables sur le sujet. Fruit de la surveillance d’une centaine de flux RSS et de plus de 150 sites, il propose une moyenne de quatre brèves par semaine couvrant de nombreux domaines de notre profession. Outre le portail proprement dit, l’utilisateur peut lire ces nouvelles en s’abonnant au flux RSS ou au bulletin mensuel. L’interview de son initiateur, Philippe Laurent, nous éclaire sur différents aspects du portail.

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Enquête tewerkstelling en competenties (deel 1): Profiel van de tewerkstelling in bibliotheken, archieven en documentatiecentra

Geert PUYPE, Bibliothecaris, Openbare Bibliotheek Menen
Veerle KERSTENS, Voorzitter, Werkgroep Competenties, een samenwerking van ABD-BVD, Locus, VOWB en VVBAD

En mars 2008, le groupe de travail « Compétences », issu de la collaboration entre l’Association belge de Documentation, le Lokaal-Cultuur-Steunpunt (Locus), la Vlaams Overleg Wetenschappelijke Bibliotheken (VOWB) et de la Vlaamse Vereniging voor Bibliotheek-, Archief en Documentatiewezen (VVBAD) a organisé une enquête auprès des responsables de bibliothèques, d’archives et de services de documentation. Celle-ci devait permettre de comprendre l’évolution des fonctions et des besoins en personnel et d’apprécier de quelle manière le secteur connaît et intègre déjà la gestion des compétences. Cet article traite des profils de fonctions dans le secteur des bibliothèques, archives et services de documentation. Dans un deuxième article, on approfondit la gestion des compétences dans le secteur.

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Enquête tewerkstelling en competenties (deel 2): Competentiemanagement in bibliotheken, archieven en documentatiecentra

Veerle KERSTENS, Voorzitter, Werkgroep Competenties, een samenwerking van ABD-BVD, Locus, VOWB en VVBAD

Cet article commente l’intérêt et l’application de la gestion des compétences dans les bibliothèques, archives et centres de documentation en se basant sur l’état de la question ainsi que sur une enquête menée parmi les cadre dirigeants du secteur tout en mettant l’accent sur le domaine de recrutement et de sélection. L’enquête fut réalisée en mars 2008 par le Groupe de travail Compétences issu de la collaboration des associations professionnelles suivantes : Association belge de Documentation (ABD-BVD), Lokaal, Cultuur en Steunpunt (Locus), Vlaams Overleg Wetenschappelijke Bibliotheken (VOWB) et la Vlaamse Vereniging voor Bibliotheek-, Archief en Documentatiewezen (VVBAD). Cette enquête nous apprend que la gestion des compétences dans le domaine des ressources humaines a déjà fait son entrée chez une petite majorité des services d’information. Les aptitudes communicatives et sociales prennent de plus en plus d’importance dans le monde de l’information ; d’un côté à la suite d’une gestion du personnel axée sur les compétences et de l’autre côté par les tâches variées des professionnels de l’information.

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Knowledge management in advocatenkantoren: Huidige stand van zaken

Jessy SCHELDEMAN, Gegradueerde in het Bibliotheekwezen en de Documentaire Informatiekunde – Bibliotheekschool Gent

La gestion des connaissances ou knowledge management (KM) peut être intégrée dans chaque aspect du monde juridique et prend diverses formes. Lors de l’implantation et de l’organisation du KM dans un environnement juridique, des situations spécifiques, avec leurs problèmes inhérents peuvent se présenter. L’article en dresse un bref aperçu, propose quelques moyens techniques ainsi qu’une série de solutions, et identifie les points problématiques. Le texte est basé sur un travail de fin d’études présenté en 2007 pour l’obtention du graduat Bibliotheekwezen en Documentaire Informatiekunde de l’école de bibliothéconomie de Gand.

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Compte rendu
Les aléas de la conservation en bibliothèques: Prévenir et guérir

Marylène POELAERT, Responsable des finances et des contrats de recherche, Université Libre de Bruxelles (ULB) – Archives & Bibliothèques

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Dans le dernier numéro de l’année 2008, je vous avais promis du neuf pour cette année. Vous n’aurez manqué de constater la première nouveauté de l’année : une couverture toute en couleurs laissant une belle place à une illustration, tout en conservant les titres des articles qui composent ce numéro.

Bien sûr, ce changement peut susciter des débats. Fallait-il ajouter vraiment une illustration, alors que les Cahiers ne sont pas vendus en librairie ? L’image est-elle bien choisie ? Renvoie-t-elle la vision que nous voulons donner de notre profession ?

À la première question, je répondrai que ce n’est pas l’argument « vente » qui a motivé l’idée mais bien celui de « modernité ». Et si certains d’entre vous, attirés par cette nouvelle couverture, ouvrent les Cahiers pour la première fois, ce sera déjà ça de gagné !

Quant aux autres questions, il est vrai que le choix d’une image restait une étape difficile. Même si celle qui a été choisie pour ce numéro a été largement plébiscitée par les membres du conseil d’administration de l’ABD, certains y verront peut-être un message disant que le document fait de l’ombre au professionnel de l’information. Mais, nous, documentalistes, bibliothécaires ou peu importe le nom qui nous définit, ne nous réfugions-nous justement pas derrière l’information ou le document sans nous mettre suffisamment en avant ? Ne souffrons-nous pas d’un déficit d’image ?

Mais comment valoriser notre métier ? Si la bibliothécaire à chignon et tablier gris a, je l’espère, disparu du subconscient de nos employeurs, a-t-on pour cela gagné une place respectable et respectée au sein des organisations qui nous emploient ?

Ce numéro des Cahiers de la documentation ne répondra pas à ces questions mais si quelqu’un a une expérience à partager à ce sujet ou simplement des idées, elles sont les bienvenues.

Il me reste à vous souhaiter une très bonne lecture.

Guy DELSAUT

Vers un nouveau professionnel de l’information ?

Jean-Philippe ACCART, Directeur des bibliothèques, Université de Genève – Bibliothèque des sciences

Depuis une dizaine d’années au moins, les professionnels de l’information ont pu mesurer l’évolution de leur métier au sein des organisations et institutions. La composante technique du métier de documentaliste, de bibliothécaire ou d’archiviste est devenue prépondérante : par « composante technique », nous entendons l’ensemble des aspects liés à la numérisation du monde actuel. Plusieurs aspects de l’environnement numérique actuel sont pris en exemple dans cet article : la numérisation, les archives ouvertes, la référence virtuelle, la recherche d’information ou l’e-learning. Hormis l’apprentissage de nouvelles techniques pour s’approprier les nouveaux supports d’information, les professionnels ont investi des champs de recherche de plus en plus pointus et proposé de nouvelles prestations. Leur place s’est modifiée par rapport à cet environnement numérique. Assistons-nous à l’émergence d’un nouveau professionnel de l’information ?

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Folksonomy as a Thing for a Library : An analysis of user generated metadata in LibraryThing

Vincent STERKEN, Document Management Consultant, I.R.I.S. Solutions & Experts

Ces cinquante dernières années, la création et la disponibilité de l’information ont connu une évolution constante. Afin de faire face à cela, les professionnels de l’information ont recherché de nouvelles manières de rendre disponible tout ce savoir. Ces dernières années, des outils de catégorisation collaborative, appelées « folksonomies », ont vu le jour sur Internet. Cette catégorisation est élaborée à l’aide de mots-clés, ou « tags », servant à décrire l’information. Mon étude a porté sur la folksonomie utilisée sur le site LibraryThing, qui permet le catalogage de livres en ligne. Cet article analyse l’efficacité du site dans la description des livres, tout comme la différence entre l’indexation réalisée par un catalogueur professionnel et un non-professionnel. En conclusion, on verra que les folksonomies peuvent apporter une contribution utile aux schémas traditionnels de classification et de catégorisation.

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Donner du sens aux brevets : Les limites de la recherche

Fabienne MONFORT-WINDELS, Responsable Information et veille, Sirris

Les bases de données de brevets et les outils associés permettent de trouver de nombreuses informations, mais ils ont leurs limites. Les limites intrinsèques sont liées à la non brevetabilité de certaines inventions, au secret qui entoure d’autres, aux délais de non-divulgation… D’autres limitations proviennent du chercheur : objectifs de la recherche mal définis, sujets mal posés, vocabulaire inadéquat, nom des déposants sous des formes multiples, recherche limitée à quelques mots clés, pas de recherche dans les classifications…Les recherches dont le résultat peut avoir une incidence importante seront confiées à des spécialistes.

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Donner du sens aux brevets : Comment lire un brevet

Fabienne MONFORT-WINDELS, Responsable Information et veille, Sirris

Le plan de rédaction des brevets obéit à une norme internationale qui définit leur structure et identifie de manière harmonisée les informations présentées. La lecture des documents en est facilitée. Un document brevet contient essentiellement des informations administratives, une présentation du problème technique à résoudre, une présentation de l’état de l’art antérieur, avec ses lacunes, une description détaillée de l’invention et de son exécution pratique, et des revendications sur lesquelles le déposant se réserve le monopole. S’y ajoute généralement un rapport de recherche d’antériorité rédigé par les examinateurs spécialisés des autorités administratives.

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Compte rendu
Francophonie et Bibliothèques : Innovations, changements et réseautage – 1er Congrès de l’Association internationale francophone des Bibliothécaires et Documentalistes

Francine COURTOIS, Documentaliste, Conseil supérieur de l’Audiovisuel

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Voilà encore une année qui s’achève. À cette époque-ci, les médias ont l’habitude de faire le bilan des douze mois écoulés. 2008 n’aura cer­tainement pas été une année de joies pour beaucoup de gens dans le monde. Entre crise communautaire en Belgique et crise financière internationale, il y a de quoi être peu optimiste pour l’an neuf.

Pourtant, sombrer dans la déprime n’est sûre­ment pas la bonne solution. Alors, pourquoi ne pas tout faire pour que cette nouvelle année soit celle où tous nos vœux se réalisent ? C’est uto­pique ? Sans doute ! Mais avec un peu de vo­lonté, certains ont réalisé ce que tout le monde pensait impossible.

Au niveau des Cahiers de la documentation, soyons clairs : on ne va malheureusement pas changer le monde mais nous vous promettons quand même du neuf. Tout d’abord, il y aura une nouvelle couverture. Et puis, dans le courant de l’année, la mise en ligne d’une majorité des arti­cles publiés depuis 1999. Nous aurons sû­re­ment l’occasion de vous en reparler.

En attendant, je vous invite à lire ce dernier nu­méro de l’année. Il s’ouvre sur les résultats d’une enquête menée dans l’enseignement su­périeur dont la presse avait déjà fait écho en mai dernier. Après cela, vous trouverez la suite de la série d’articles consacrés aux brevets. Puis, un groupe de professionnels de l’information parta­gera son expérience d’indépendants. Enfin, un article portant sur la Chine tentera de vous convaincre de l’importance de l’information scientifique de ce pays.

Au nom du comité des publications, je vous sou­haite une excellente lecture et une très belle an­née 2009.

Guy DELSAUT

Quelles compétences documentaires et informationnelles à l’entrée dans l’enseignement supérieur ? Résultats d’une enquête EduDOC-CIUF en Communauté française de Belgique

Paul THIRION, Directeur général, Réseau des Bibliothèques de l’Université de Liège (ULg). Président de la commission « Bibliothèques », Conseil Inter-Universitaire Francophone (CIUF)
Bernard POCHET, Bibliothécaire en chef, Faculté universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux (FUSAGx). Président,asbl EduDOC

Bien que de plus en plus de formations documentaires soient désormais organisées dans l’enseignement supérieur, le niveau réel de compétence initiale des étudiants en la matière n’a jamais été évalué. C’est la raison pour laquelle le groupe EduDOC, en collaboration avec la Commission « Bibliothèques » du CIUF, a décidé d’organiser une vaste enquête visant à objectiver ce niveau de compétence initial, à identifier les principales lacunes et à permettre aux formateurs d’adapter leurs formations en conséquence. Légèrement adapté de celui d’une étude similaire réalisée au Québec, le questionnaire utilisé comporte 20 questions réparties en cinq thèmes correspondant aux étapes de la recherche documentaire. Il a été adressé en septembre 2007 à un échantillon aléatoire d’étudiants accédant pour la première fois à l’enseignement supérieur en Belgique francophone. Le résultat plutôt faible confirme l’importance qu’il y a à mettre en place des formations permettant aux étudiants d’atteindre les compétences requises par le métier d’étudiant.

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Donner du sens aux brevets : Comment explorer un état de l’art via les brevets ?

Fabienne MONFORT-WINDELS, Responsable Information et veille, Sirris

Les bases de données de brevets permettent de se faire une idée de l’état de l’art d’une technique. Les bases disponibles gratuitement sur Internet – dont l’outil désormais fameux, Espacenet – permettent à chacun de dégrossir un problème ou d’effectuer une première analyse. Les mots-clés, définis en fonction des concepts à explorer, déclinés en divers synonymes et associés par des opérateurs booléens, permettent une première approche. Les codes de classification qui subdivisent l’ensemble des domaines techniques en une arborescence assez fine sont une deuxième solution. Une bonne technique est d’adopter une méthode itérative en combinant recherche par mots-clés et par codes de classification.

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Donner du sens aux brevets : Les bases de données de brevets

Fabienne MONFORT-WINDELS, Responsable Information et veille, Sirris

Les bases de données de brevets électroniques sont aujourd’hui accessibles à tous, souvent gratuitement et sur Internet. Ces bases sont dotées d’une interface conviviale et présentent des facilités intéressantes. Leur contenu est de plus en plus complet. L’outil Espacenet est le plus connu, il est en constante amélioration et est essentiel pour tous ceux qui veulent consulter des bases de données de brevets. En plus des documents de brevets, il donne accès à des détails sur leur statut juridique. Les outils professionnels sont assez coûteux mais offrent de la valeur ajoutée en termes de qualité de contenu, de facilité de rapport, d’outils statistiques etc. Sirris dispose de certains d’entre eux qu’il utilise pour aider les industriels dans leur recherche de brevets.

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Les documentalistes indépendants : retour d’expérience du mini-réseau Indépendoc

Françoise COMET, Consultante en information-documentation, F2C
Brigitte HAOUR, Consultante en information-documentation, Syn@doc
Delphine KIEFFER, Consultante en information-documentation, Aubance
Florence MUET, Professeure, Haute École de Gestion de Genève – Filière information documentaire
Françoise QUAIRE, Consultante en information-documentation, CFTDOC
Bruno Louis SÉGUIN, Consultant en information-documentation, La Toilerie
Bruno Bernard SIMON, Consultant en systèmes d’information, BBS Consultant
Clotilde VAISSAIRE, Consultante en information-documentation, CV Conseil

Exercer le métier de professionnel de l’information en indépendant est sans doute un rêve pour beaucoup de salariés. Cependant peu de professionnels s’y risquent vraiment en raison des nombreuses questions qu’ils se posent. En France, le mini-réseau Indépendoc regroupe des documentalistes indépendants depuis 2001. Les auteurs, membres de ce réseau, font le point sur les difficultés qu’ils rencontrent, sur leurs pratiques et les services qu’ils proposent. Même s’ils ne souhaitent pas donner de conseils, l’article permet aux documentalistes salariés d’avoir une meilleure idée de ce que pourrait être leur métier s’ils travaillaient pour leur propre compte et suscitera peut-être des vocations.

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Intérêt et méthode d’extraction de l’information scientifique chinoise

Nadège GUÉNEC, Doctorante, Université Paris-Est Marne la Vallée, Membre du Groupe de recherche en Intelligence Économique, Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Henri DOU, Professeur, École Supérieure de Commerce et de Management (ESCEM), Membre du Groupe d’Expert en Intelligence Économique, Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)

L’industrie chinoise de l’information s’est déployée de concert avec l’émergence d’Internet et le développement impressionnant de la recherche scientifique chinoise. Nous présentons dans cet article le portail de ressources bibliographiques chinois le plus important car développé par le gouvernement chinois à l’université de Qinghua à Pékin. La maîtrise de la recherche documentaire et de l’analyse des ressources disponibles sur ce portail nous semble indispensable pour tout veilleur scientifique dans les domaines de pointe. Ceci souligne la nécessité d’une allocation de ressources entre autres au niveau de la recherche et de l’analyse des informations chinoises. Cette étude tente de démontrer grâce à un exemple comparatif d’une recherche sur un même thème sur des bases d’articles scientifiques américaines et chinoises le fait que le monde de l’information scientifique et technique est en train de changer et que «l’universalité» des sources d’information anglo-saxonnes est actuellement remise en question.

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 NUMÉRO SPÉCIAL

Inforum 2008
Bonnes pratiques en information & documentation

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Les membres de l’Association belge de docu­mentation savent que l’Inforum est, à quelques exceptions près, l’événement annuel le plus im­portant que l’association organise. Une excep­tion fut la célébration l’année dernière du 60ème anniversaire de l’ABD. À cette occasion nous vous proposions une journée avec comme thème « l’Europe face au défi de de la conservation des documents numériques à long terme ».

Depuis des années, l’Inforum a toujours lieu dans les bâtiments de la Bibliothèque Royale. Nous en profitons d’ailleurs, pour remercier la direction des facilités qu’elle nous accorde. Depuis quelques années, nous tentons égale­ment d’inviter des spécialistes renommés d’autres pays. Plusieurs tentatives précédentes pour consacrer un numéro thématique des Ca­hiers de la documentation à cette activité ont échoué. Nous sommes donc très heureux d’avoir pu convaincre les différents orateurs du dernier Inforum de transcrire leur exposé et de pouvoir vous les présenter dans ce numéro.

Le 17 avril dernier la journée fut dédiée aux Bon­nes pratiques en information & documenta­tion. Cette journée pouvait être divisée en deux parties. Durant la matinée les exposés furent plu­tôt théoriques. Tandis que l’après midi il s’agissait d’exemples plus concrets, comme l’information dans les musées ou les étapes im­portantes lors de l’élaboration d’une bibliothè­que en ligne.

Nous savons qu’aucune formation en informa­tion et documentation n’est aujourd’hui défini­tive. La forma­tion n’est jamais terminée et comme pour tout professionnel nous avons, nous aussi, besoin de forma­tion continuée. Celle-ci doit répondre à une cer­taine qualité. Dans son exposé, Continuing pro­fesional deve­lopment : principles and best prac­tices, Jana Varlejs relève dix recommandations pour une for­mation continuée performante.

Une formation continuée permanente ne peut qu’être bénéfique pour la profession. La qualité est essentielle dans l’exercice d’une profession (en information et documentation), à quelque niveau que ce soit. Sophie Fétu, en remplace­ment de Marc Impe, souleva la question suivant : La démarche de qualité dans les métiers de l’information: contrainte ou ressource ?. Elle ana­lysa la façon de pouvoir at­tribuer des niveaux de qualité aux professions. Même s’il s’agit de tentatives d’amélioration du processus, ces dé­marches ne doivent pas deve­nir des fardeaux supplémentaires.

Jan Van Hee clôtura la matinée avec un exposé sur La carte de l’information : l’information comme éléments stratégique de l’organisation. En tant que professionnels de l’information et de la documentation nous savons que la gestion documentaire d’une organisation devient de plus en plus complexe. Pour être efficace il est né­cessaire d’avoir une vision claire des besoins en information, des flux et du stockage d’information.

Dans l’après-midi, l’attention fut portée sur un sujet qui n’est pour ainsi dire jamais abordé au sein de notre association, l’application des Bon­nes pratiques pour l’information des collec­tions muséales. Wilbert Helmus a ainsi mis en valeur la richesse d’informations utiles pour le public disponibles dans les musées.

L’exposé, Best practices for building an online library, d’Andrea Simmons clôtura cet Inforum 2008. Elle nous exposa comment gérer toute cette masse d’information disponible sur le Web.

Il manque malheureusement à ce numéro, l’exposé de Jean-Louis Janssens, centré sur des aspects pratiques, La CoP (com­munauté de prati­que) outil de collecte et de par­tage des bonnes pratiques. Il devrait être publié dans un prochain numéro des Cahiers de la documenta­tion. L’orateur attira notre atten­tion sur le fait que dans un monde complexe de globalisation et donc, de plus en plus concurren­tiel, la transmis­sion de l’information devient des plus impor­tante. Il nous donna des pistes possi­bles concernant les bonnes pratiques pour les entre­prises et les organisations.

Un homme politique, dont je ne citerai le nom, a dit que la préparation des élections suivantes débute lorsque les précédentes se terminent. Ceci est également d’application pour nous. L’Inforum à peine terminé nous pensons déjà à la prépara­tion du suivant. Le choix du sujet n’est pas chose simple, il doit pouvoir intéresser une grand partie de nos membres. Les suggestions que vous nous donnez en remplissant les for­mulaires d’évaluation, nous aident en partie. Je peux déjà vous annoncer que l’Inforum 2009 se déroulera, comme à son habitude, à la Biblio­thèque Royale de Belgique et aura lieu le jeudi 30 avril 2009. Il a été décidé, après délibération au sein du groupe de travail Inforum, que la journée aura comme fil conducteur le facteur humain au sein de l’information et de la docu­mentation. Nous n’avons pas encore de titre exacte pour cette journée. Mais vous pouvez d’ores et déjà noter la date dans votre agenda !

Marc VAN DEN BERGH

Continuing Professional Development: Principles and Best Practices

Jana VARLEJS, PhD, Associate Professor, Rutgers School of Communication, Information & Library Studies
in collaboration with:
Michel NETZER, Chef du service des Qualifications et de la Formation, Bibliothèque Nationale de France (French translation)
Marc VAN DEN BERGH, Administrator, Belgian Association for Documentation, Member of the jury CERTIDOC (Dutch translation)

Les professionnels des sciences de l’information et des bibliothèques qui reconnaissent l’importance de la formation continue et du développement professionnel sont préoccupés par le fait que les employeurs, les associations professionnelles et les fournisseurs ne proposent pas suffisamment d’opportunités d’apprentissage de haute qualité. Une réponse à cette problématique consiste à mettre en place et à diffuser des directives en matière de qualité et de bonnes pratiques. La section Développement professionnel continu et apprentissage sur le tas de l’ International Federation of Library Associations and Institutions (IFLA) a développé un manifeste qui émet les principes et les bonnes pratiques pour une formation continuée de qualité et un développement professionnel dans le domaine des sciences de l’information et des bibliothèques (en annexe et à l’adresse http://www.ifla.org/VII/s43/index.htm). Le contexte et l’objectif du projet de la section sur la qualité sont décrits et quelques exemples de bonnes pratiques y sont mentionnés.

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Comment positionner une démarche qualité dans les métiers de l’information ? : Contrainte ou ressource ?

Marc IMPE, Président du Conseil d’Administraton, Service pour la Transformation, l’Innovation et le Changement Social (STICS)

L’article aborde le thème de la démarche qualité dans les systèmes d’information et essaie de répondre à la question : est-ce une contrainte ou une ressource ? Il s’agira essentiellement d’une implémentation réussie d’un système qualité dans des structures gérant de l’information et de la documentation. À l’heure où une certaine pression naît pour que les structures documentaires ou informatives s’inscrivent dans un processus de certification qualité, il importe de s’interroger sur l’intérêt et la faisabilité de telles démarches. Dix principes de réussite de l’implémentation d’une démarche qualité dans les métiers de l’information et de la documentation sont développés.

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De informatiekaart: informatie als strategisch element in een organisatie

Jan VAN HEE, Zaakvoerder en Senior advisor, Maarifa

Information et innovation sont indissolublement liés et assurent la continuité et l’expansion de toute entreprise. Pour chaque décision stratégique ou opérationnelle ou pour la conduite de chaque processus, on a en effet besoin de l’information. La gestion de cette dernière au sein d’une organisation est toutefois toujours plus complexe. Grâce à diverses technologies, on essaye d’offrir une solution toute faite. Hélas, beaucoup de ces projets sont voué à l’échec parce que l’on a négligé de faire une analyse des besoins et de formuler une stratégie adéquate. Dans cet article, on jette les bases pour l’établissement d’un audit qui doit déboucher sur la création « d’une carte d’information » : un schéma définissant les besoins en information, les flots d’information, le stockage de l’information dans une entreprise ainsi que la stratégie à suivre.

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Tussen droom en daad: Best practice in collectie-informatie in musea

Wilbert HELMUS, Hoofd afdeling Collectie- en kennisinformatie, Fries Museum en Keramiekmuseum Princessehof

Les musées sont des organisations qui utilisent la connaissance de manière intensive et constituent une énorme source d’information pour le public, l’enseignement et la recherche. Les musées sont en contact direct avec le public grâce aux collections qu’ils conservent et l’information relative à ces collections joue un rôle très important dans toutes les activités muséales. La combinaison de la gestion des connaissances avec celle des collections est de ce fait un grand défi. C’est depuis le début de 2008 que le Fries Museum et le Keramiekmuseum Princessehof ont chacun créé une section gestion de connaissance et de collection. Un conservateur de données a été ajouté au Fries Museum. Spectrum est une des normes libres utilisées dans les musées, un manuel pour l’exploitation des données muséales. Le but final est la création d’une hygiène muséale grâce à laquelle nos connaissances et informations muséales sont conservées d’une manière durable pour le futur. La mise en forme et en pratique de la philosophie du Web 2.0 dans la communication au public sera le prochain défi à relever

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Best Practices for Building an Online eLibrary

Andrea SIMMONS, Product Manager, Integration New Media (INM)

Les bibliothécaires qui envisagent l’élaboration d’une bibliothèque électronique sont confrontés à de nombreux défis : comment numériser (l’information), l’organiser et distribuer le produit. Le bibliothécaire, aujourd’hui, doit obligatoirement devenir un expert dans la conception d’un processus commercial, la technologie, la gestion de projet et bien plus, en sus de ses compétences traditionnelles. Apporter une solution à la distribution de contenus en ligne requiert du bibliothécaire qu’il comprenne effectivement les besoins de sa clientèle et leur adéquation avec les ressources disponibles. Cette connaissance et l’élaboration de profils des utilisateurs et d’usage-type vont permettre au bibliothécaire de concevoir clairement sa bibliothèque électronique. Cela suppose aussi que le bibliothécaire doit comprendre la technologie utilisée et qu’il doit créer des listes détaillées de tous les points à prendre en considération. Cet article passe en revue les éléments-clés qu’un bibliothécaire doit prendre en considération pour élaborer une bibliothèque électronique et présente les meilleures pratiques pour ce faire.

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