Cahiers de la Documentation 2009/1 (mars 2009)

cover2009-1_smallÉditorial

Dans le dernier numéro de l’année 2008, je vous avais promis du neuf pour cette année. Vous n’aurez manqué de constater la première nouveauté de l’année : une couverture toute en couleurs laissant une belle place à une illustration, tout en conservant les titres des articles qui composent ce numéro.

Bien sûr, ce changement peut susciter des débats. Fallait-il ajouter vraiment une illustration, alors que les Cahiers ne sont pas vendus en librairie ? L’image est-elle bien choisie ? Renvoie-t-elle la vision que nous voulons donner de notre profession ?

À la première question, je répondrai que ce n’est pas l’argument « vente » qui a motivé l’idée mais bien celui de « modernité ». Et si certains d’entre vous, attirés par cette nouvelle couverture, ouvrent les Cahiers pour la première fois, ce sera déjà ça de gagné !

Quant aux autres questions, il est vrai que le choix d’une image restait une étape difficile. Même si celle qui a été choisie pour ce numéro a été largement plébiscitée par les membres du conseil d’administration de l’ABD, certains y verront peut-être un message disant que le document fait de l’ombre au professionnel de l’information. Mais, nous, documentalistes, bibliothécaires ou peu importe le nom qui nous définit, ne nous réfugions-nous justement pas derrière l’information ou le document sans nous mettre suffisamment en avant ? Ne souffrons-nous pas d’un déficit d’image ?

Mais comment valoriser notre métier ? Si la bibliothécaire à chignon et tablier gris a, je l’espère, disparu du subconscient de nos employeurs, a-t-on pour cela gagné une place respectable et respectée au sein des organisations qui nous emploient ?

Ce numéro des Cahiers de la documentation ne répondra pas à ces questions mais si quelqu’un a une expérience à partager à ce sujet ou simplement des idées, elles sont les bienvenues.

Il me reste à vous souhaiter une très bonne lecture.

Guy DELSAUT

Vers un nouveau professionnel de l’information ?

Jean-Philippe ACCART, Directeur des bibliothèques, Université de Genève – Bibliothèque des sciences

Depuis une dizaine d’années au moins, les professionnels de l’information ont pu mesurer l’évolution de leur métier au sein des organisations et institutions. La composante technique du métier de documentaliste, de bibliothécaire ou d’archiviste est devenue prépondérante : par « composante technique », nous entendons l’ensemble des aspects liés à la numérisation du monde actuel. Plusieurs aspects de l’environnement numérique actuel sont pris en exemple dans cet article : la numérisation, les archives ouvertes, la référence virtuelle, la recherche d’information ou l’e-learning. Hormis l’apprentissage de nouvelles techniques pour s’approprier les nouveaux supports d’information, les professionnels ont investi des champs de recherche de plus en plus pointus et proposé de nouvelles prestations. Leur place s’est modifiée par rapport à cet environnement numérique. Assistons-nous à l’émergence d’un nouveau professionnel de l’information ?

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Folksonomy as a Thing for a Library : An analysis of user generated metadata in LibraryThing

Vincent STERKEN, Document Management Consultant, I.R.I.S. Solutions & Experts

Ces cinquante dernières années, la création et la disponibilité de l’information ont connu une évolution constante. Afin de faire face à cela, les professionnels de l’information ont recherché de nouvelles manières de rendre disponible tout ce savoir. Ces dernières années, des outils de catégorisation collaborative, appelées « folksonomies », ont vu le jour sur Internet. Cette catégorisation est élaborée à l’aide de mots-clés, ou « tags », servant à décrire l’information. Mon étude a porté sur la folksonomie utilisée sur le site LibraryThing, qui permet le catalogage de livres en ligne. Cet article analyse l’efficacité du site dans la description des livres, tout comme la différence entre l’indexation réalisée par un catalogueur professionnel et un non-professionnel. En conclusion, on verra que les folksonomies peuvent apporter une contribution utile aux schémas traditionnels de classification et de catégorisation.

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Donner du sens aux brevets : Les limites de la recherche

Fabienne MONFORT-WINDELS, Responsable Information et veille, Sirris

Les bases de données de brevets et les outils associés permettent de trouver de nombreuses informations, mais ils ont leurs limites. Les limites intrinsèques sont liées à la non brevetabilité de certaines inventions, au secret qui entoure d’autres, aux délais de non-divulgation… D’autres limitations proviennent du chercheur : objectifs de la recherche mal définis, sujets mal posés, vocabulaire inadéquat, nom des déposants sous des formes multiples, recherche limitée à quelques mots clés, pas de recherche dans les classifications…Les recherches dont le résultat peut avoir une incidence importante seront confiées à des spécialistes.

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Donner du sens aux brevets : Comment lire un brevet

Fabienne MONFORT-WINDELS, Responsable Information et veille, Sirris

Le plan de rédaction des brevets obéit à une norme internationale qui définit leur structure et identifie de manière harmonisée les informations présentées. La lecture des documents en est facilitée. Un document brevet contient essentiellement des informations administratives, une présentation du problème technique à résoudre, une présentation de l’état de l’art antérieur, avec ses lacunes, une description détaillée de l’invention et de son exécution pratique, et des revendications sur lesquelles le déposant se réserve le monopole. S’y ajoute généralement un rapport de recherche d’antériorité rédigé par les examinateurs spécialisés des autorités administratives.

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Compte rendu
Francophonie et Bibliothèques : Innovations, changements et réseautage – 1er Congrès de l’Association internationale francophone des Bibliothécaires et Documentalistes

Francine COURTOIS, Documentaliste, Conseil supérieur de l’Audiovisuel

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